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Le journal de Chris Trinh

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Le journal de Chris Trinh
  • Bienvenue sur ce blog consacré à toutes mes créations littéraires, que ce soit mes écrits originaux, mes fanfics, mes critiques ou tout autre projet en rapport avec la littérature, ma passion !
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29 mai 2015

Cycle des brèches (6)

6- Le rêve ?

 

Irina s’éveilla en sursaut. Sa chambre baignait dans la pénombre. Elle s’était endormie en travers du lit, sans se soucier des draps brûlés. Son corps la faisait souffrir le martyr. Elle avait l’impression d’avoir été écrasée par un semi-remorque. Qu’est ce qu’elle avait bien pu faire pour se mettre dans cet état ? Ce n’est qu’alors qu’elle se rappela la nuit précédente, sa course effrénée dans Paris, les “damnés”, Nathaniel…

Elle se leva avec difficulté, tentant de rassembler ses idées. Sa tête semblait sur le point d’exploser. La pauvre jeune fille se traîna hors de sa chambre, jusqu’au salon, où elle s’effondra sur son canapé. J’ai l’air misérable… Comment donc avait elle réussi regagner son appartement  dans cet état ? Elle était épuisée à la fois physiquement et mentalement, sa mémoire tentant de recoller les fragments de la soirée précédente, sans arriver à croire ses souvenirs qui refaisaient lentement surface. Cela défiait la logique… Elle eut un frisson en se remémorant le visage blafard du damnés, ainsi que ses yeux d’un vide sans fond. Irina se décida alors à appeler Mika, autant pour prendre de ses nouvelles que pour lui demander son avis sur les évènements récents.

 

Après avoir échangés quelque banalités concernant sa maladie ( une mauvaise grippe semblait il), Irina se décida à raconter ses mésaventures nocturnes à son ami, qui l’écouta étonnamment jusqu’au bout sans l’interrompre. Elle aurait cru qu’il en serait au moins surpris, ou qu’il croirait à une plaisanterie… Était elle donc devenue folle au point que la voir débiter une histoire de massacre et de damnés soit aussi banal ?

“Écoute, répondit enfin Mika, je ne sais pas si c’est la fièvre qui me fait délirer ou si j’ai bien entendu ce que tu viens de me dire, mais je crois que tu devrais te calmer. Si tu veux mon avis, ce ne doit être qu’un autre rêve, mais dans le cas inverse, ce serait une bonne nouvelle, non ?

  • Je dois manquer d’optimisme, rétorqua t’elle, mais j’ai du mal à voir le positif de la situation.

  • Et bien si ce Nathaniel est encore en vie comme tu semble le dire, tu pourrais enfin avoir les réponses que tu cherches non ?

  • Oui mais…”

 

Sans lui laisser le temps de finir sa phrase, Mika lui raccrocha au nez. Ça alors… Mika n’avait jamais été aussi froid envers elle depuis qu’ils se connaissaient. Il avait toujours été son appui indéfectible, peu importe les circonstances. Elle devrait sans doute aller s’excuser une fois qu’il irait mieux…

Se décidant à suivre son conseil, Irina décida de faire preuve d’optimisme, et décida de sortir un peu. Après s’être habillée à la hâte, elle passa la porte de son appartement dans la précipitation, dévalant les volées de marches. Elle se retrouva dans la rue en un instant et prit une profonde inspiration, remplissant ses poumons d’air son coeur de détermination. Elle allait découvrir la vérité.

 

Irina chercha d’abord un moyen de revenir dans cette sombre ruelle afin d’y collecter des informations. Malheureusement, elle n’arriva pas à retrouver son chemin dans les dédales de la grande métropole. Après avoir ainsi erré au hasard pendant plus d’une heure, elle décida de prendre un peu de repos et alla s’installer dans un bistrot. Après avoir commandé un café comme à son habitude, elle commença à réfléchir. Il lui fallait une piste, aussi mince soit elle. Machinalement, elle commença à pianoter sur la table. C’est alors qu’elle entendit une voix chuchoter dans son oreille: “ Je t’ai manqué ?”

 

Après l’avoir entraîné dans une impasse derrière le bistrot, Irina se tourna vers Nathaniel et lui reprocha:

 

“Mais où était tu passé ? J’ai cru que j’allais devenir folle.”

  • Je voulais te laisser dormir un peu, se défendit il, la reconnaissance c’est pas ton truc, si ?

  • Reconnaissante ? Je te cherche depuis une heure ! Tu trouves ça drôle de me laisser me paumer comme ça ?

  • Je dois avouer que c’était plutôt marrant, continua t’il, A ce propos, tu sais que tu est passé trois fois par la même rue ?”

  • Et tu n’aurais pas pu te montrer plus tôt ? Je te cherche depuis ce matin !

  • Je voulais être sûr avant de me montrer, dit il.

  • Sûr de quoi, de me rendre folle ? Parce que je t’assure que tu es sur la bonne voie.

  • A vrai dire je voulais être sur que tu cherchais vraiment des réponses avant de te les donner”

 

Irina se contenta de soupirer. Comment pouvait elle espérer discuter avec lui si il passait son temps à se moquer d’elle ? S’étant adossé contre le mur, il la regardait d’un air légèrement amusé et curieux. Il portait le même manteau noir que la veille, par dessus un t-shirt de la même couleur. La poignée d’une épée dépassait dans son dos. Il semblait paré pour la guerre.

“A ce propos tu ne m’as toujours pas dit qui tu étais ni pourquoi tu m’avais sauvé.

  • Et bien je crois que tu sais déjà qui je suis, non ?

  • Tu sais ce que je veux dire, insista Irina, tu es différent des autres n’est ce pas?

  • Et bien…

  • Tu as dit que tu allais répondre à mes questions, je te rappelle ! Et puis après tout ce qui s’est passé, j’ai quand même le droit de savoir !

  • C’est vrai, soupira le jeune homme, Bon par où je commence ?

  • Je sais pas, tu pourrais commencer par m’expliquer comment tu as fait pour tuer tout ces hommes ?

  • Ce n’était pas des hommes, je te l’ai déjà dit je crois.

  • D’accord, c’est bon ça va…”

Il était aussi pointilleux qu’un des professeurs du lycée, et bien plus condescendant qu’aucun de ceux qu’elle avait connu, à l'exception de son professeur d’économie peut être…

 

“ Pour commencer, je fais partie d’une organisation nommée la Racine.

  • La Racine ? Qu’est ce que c’est ?

  • Et bien notre mission principale est de protéger l’humanité à n’importe quel prix. Par exemple, une de nos principales missions consiste à chasser les damnés comme ceux que tu as vu hier.

  • Tu veux dire que ce genre de chose arrive souvent ?

  • Plutôt oui, mais par contre ce qui s’est passé hier, ça c’était inhabituel. En général, les damnés n’attaquent pas par meute et sont rarement aussi ordonnés.

  • Qu’est ce que tu veux dire ? demanda Irina, de plus en plus inquiète.

  • Ce que je veux dire, c’est qu’il ne s’agissait d’une simple attaque nocturne. Ils en avaient après toi.”

 

Irina resta un moment sans mot devant cette déclaration. Pourquoi donc des créatures démoniaques voudraient elles s’en prendre à elle ? Elle n’était qu’une fille ordinaire, rien ne la différenciait des autres à part…

 

“Le jour des larmes, souffla t’elle.

  • C’est en effet ce que je pense, reprit il, Ce jour là, il s’est passé quelque chose qui nous a marqué tous les deux. Qui nous a rendus différents, et donc important à leurs yeux.

  • Mais quoi ? demanda t’elle, Je veux dire, je n’ai rien de spécial, contrairement à toi, je ne sais pas me battre, je n’ai rien de particu…”

 

Irina s’interrompit soudain. Elle se souvint des évènements étranges des derniers jours, de la chambre en flamme, et des inscriptions étranges…

Irina sortit les partitions mystérieuses du sac qu’elle portait en bandoulière. Elle les tendit à Nathaniel qui les prit avec intérêt, les examinant un long moment.

 

“ Tu sais ce que c’est ? Je les ai écrites il y a quelque jours mais je n’en ai pas le moindre souvenir, c’est comme si ma main avait bougé toute seule.

  • Et bien ma chère, cela dépasse mon expertise. Mais je connais quelqu’un qui pourrait peut être comprendre tout ça. Mais pour ça, tu devras me suivre.

  • Comme ça, sur un coup de tête ? Je ne voudrais pas te vexer, mais tu n’inspire pas vraiment confiance aux premiers abords.

  • Si tu veux découvrir la vérité, tu n’as pas vraiment le choix, d’autant que tu risquerais de te faire attaquer de nouveau si je te laissais ici.”

 

Malgré ses réticences, Irina dut bien reconnaître la logique de son raisonnement. Elle se décida donc à suivre ce mystérieux jeune homme dans l’inconnu.

 

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25 avril 2015

Le cycle des brèches (5)

5- Nathaniel

 

Il se tenait là face aux agresseurs, le regard froid, le sourire aux lèvres, vêtu d’un long manteau noir, ses cheveux de jais volant au vent. Ils les contemplait d’un regard amusé, les dévisageant tour à tour chacune de ses futures victimes et  leur jetant des regards sauvages, tel un lion s'apprêtant à fondre sur sa cible. Rin l’observait, aussi terrifiée que fascinée. Alors qu’il fuyait le regard des autres à l’époque où elle l’avait connue, il regardait désormais désormais ses opposants, le regard froid et assuré. Il tourna son attention vers elle:

 

“Tout va bien? lui demanda t’il d’un ton léger, Tu est blessée?

Irina ne put que hocher la tête, trop fatiguée pour parler.

Le jeune homme reporta son attention sur la bande qui se dressait entre eux:

“Auriez vous l’obligeance de me laisser passer, messieurs?

-Tu vas payer pour ce que tu as fait, lui cracha un des encapuchonnés, on va te saigner!

- J’allais dire exactement la même chose, répondit il en soupirant.”

 

Les épaves sortirent alors des couteaux et des barres de fer pour faire face à cette étrange menace. Nathaniel sourit alors et disparut en un instant, pour réapparaître derrière le premier agresseur, la main enfoncée dans sa cage thoracique comme dans du beurre. Sa victime s’effondra alors que les brutes restantes se jetaient sur le meurtrier arme à la main. Il esquiva toute les attaques avec aisance, puis s’empara  d’un de ses opposants, lui brisant le coup entre ses doigts fin comme il aurait brisé des brindilles. Il se tourna alors vers l’adversaire suivant, qui fonçait vers lui en trébuchant et en agitant maladroitement une barre de fer. D’un geste sur, il désarma son assaillant  de sa main droite et dans sa volée, le projeta contre le mur, sortant une lame de son manteau de son autre main. Il se précipita vers son adversaire qui se relevait, sonné, et lui enfonça la dague en plein coeur d’un geste sûr.

 

Irina contemplait ce spectacle macabre et gracieux à la fois, fascinée par la grâce de son sauveur supposé. Elle le vit ainsi se diriger vers son dernier adversaire, qui se tenait à près de dix mètres de lui. En un instant, il était sur sa cible. Irina ne l'avait même pas vu bouger. Se servant de son incroyable vitesse, il décapita sa victime de sa dague, puis retourna vers elle, couvert du sangs de ses victimes.

Toute la scène avait duré moins d'une minute. Les cinq agresseurs étaient à terre, et aucun ne s'en relèveraient pas. Nathaniel se dirigeait maintenant vers elle.

Irina crut qu'elle allait crier, pourtant elle était étrangement calme, comme si elle se sentait apaisée par cette présence pourtant terrifiante.

 

"N'ai pas peur, je ne vais pas te faire de mal.

-Ne m'en veut pas, répondit elle, mais j'ai un peu de mal à te croire.

- C'est pas comme si je venais de te sauver la vie, grommela t il, et puis un merci ne serait pas de trop.

- Tu veux que je te remercie de quoi, demanda Irina, d'avoir tué ces hommes?

- Si je les avais laissé faire, c’est toi qui serait à leur place, lui rappela-t-il, et ça m’aurait épargné des problèmes.

- Nan mais c’est quoi ton problème? hurla Irina, tu viens de tuer tous ces hommes devant moi et tu veux que je te remercie? Et d’abord comment t’as fait pour les tuer? Et puis qui es tu, bon sang?”

- Ce n’étaient pas des hommes.

-Quoi, mais de quoi tu parles? Si ce ne sont pas des hommes alors que sont ils?

 

Nathaniel, sans un mot, se dirigea vers un des corps gisant au sol et enleva la capuche recouvrant le visage du défunt et le tourna vers Irina. C’est alors que cette dernière se mit à crier.

Son visage était amaigri, voire rachitique, comme si toute vie en avait été aspirée. Les os de ses pommettes et de son cou ressortait, comme prêts à transpercer sa peau blafarde, exsangue. Mais ce qu’il y avait de plus terrifiant dans cet immonde faciès, c’étaient ces yeux qui la fixaient. Ces yeux d’un noir de charbon, sales et sans pupilles. Irina avait l’impression de contempler le néant à travers ces yeux.

“Voici ce qu’on appelle un damné, répondit-il, et il était venu pour toi.”






25 avril 2015

Le cycle des brèches (4)

4- Le véritable cauchemar

 

Avec un cri de panique, Irina se jeta hors de son lit, tentant d’étouffer les flammes du mieux qu’elle pouvait. Elle finit par abandonner la couverture qu’elle agitait vainement et alla chercher un plein sceau d’eau qu’elle jeta sur le brasier. L’incendie semblant enfin s’éteindre, elle s’adossa à la porte de sa chambre, épuisée. Sa mère n’était pas encore rentrée, elle pouvait donc aisément masquer le carnage d’ici là. Cependant, ce n’était pas là son sujet d’inquiétude principal à l’heure actuelle. D’où venait cet incendie? Elle était certaine qu’il n’y avait rien dans la pièce de créer ne serait ce qu’une étincelle, alors de là à enflammer toute la chambre… Elle ne comprenait plus rien à ce qui lui arrivait. Elle avait l’impression de devenir folle.

Ne pouvant plus dormir dans son lit calciné, Irina décida de prendre de l’avance sur son programme nocturne et se dirigea vers la salle de musique. En entrant, elle se mit en position devant le pianoter, brisant le silence étouffant de l’appartement, apportant de la vie dans cet espace d’aspect sépulcral.

 

La journée de cours s’écoula ainsi dans le cadre habituel des moqueries et des insultes de couloir, comme n’importe quelle journée de cours. En milieu de journée, un nouveau cours d’économie lui donna l’occasion de poursuivre l’écriture de ses partitions. Elle étaient encore moins attentive qu’à son habitude, l'absence de Mika venant s’ajouter à ses mésaventures de la nuit précédentes. Après une succession de cours plus assommant les uns que les autres, Irina passa son déjeuner complètement seule, mangeant avec parcimonie, se dépêchant afin de sortir du réfectoire au plus vite, évitant ainsi les fréquents lancers de nourritures auxquels elle ne prenait même plus garde.

 

Irina était dans le métro depuis une bonne demi heure, à deux doigts du malaise, tant sa journée avait été catastrophique. Sans Mika à ses côtés, les autres élèves semblaient se déchaîner et l’insultaient publiquement, en pleine classe, sans que personne n’intervienne, pas même un professeur. Éreintée, elle décida de se changer les idées et commença à relire les bouts de partitions qu’elle avait griffonnée durant les cours. Or, il n’y avait nulle trace des notes qu’elles avait dessinées. A la place des douces notes écrites de sa belle écriture, se trouvaient des inscriptions quasiment indéchiffrables, écrites à l’encre noire en lettres majuscules:

 

Nul n’aurait du voir. Nul n’aurait du se souvenir. Nul n’aurait du vivre.

 

Sous le choc, Rin lacha sa feuille. Qui avait écrit ça sur sa feuille? Un de ceux qui la haïssaient? Non, aucun d’entre eux n’avait pu avoir accès à ses affaires. Pourtant quelqu’un devait avoir écrit ces phrases sans queues ni têtes. Ou peut-être était ce elle qui les avait écrites? Avait elle à ce point plongé dans la folie?

Elle essaya en vain de ramasser ses affaires tombées au sol, luttant contre les tremblements incontrôlés qui l’agitaient. Elle en avait les larmes au yeux. Elle en était donc arrivée là, elle était devenue complètement démente? Rin tenta de reprendre son souffle avec difficulté et de se calmer, envers et contre tout. Elle devait reprendre son calme. Il y avait forcément une autre explication à cela, aussi étrange soit elle, il devait y en avoir une.

 

Arrivée à sa station, Rin se dépêcha de sortir de la station de métro. Elle avait désespérément besoin d’air. Elle se mit alors à courir sans le moindre but, tentant juste d’échapper à sa situation. Elle courut à en mourir, laissant les rues de Paris défiler devant elle sans aucune distinction, sans savoir où elle allait, sachant juste qu’elle devait fuir même sans savoir précisément ce qu’elle fuyait.

Elle ne s’arrêta qu’une fois que ses jambes l’eurent lâchés et une fois  que ses poumons avaient été vidés de tout leur air. Elle s’effondra au sol, brisée, à bout de force et complètement effondrée. Pour l’instant la fatigue avait réussi à lui faire oublier ses problèmes, mais qu’arriverait il une fois qu’elle serait de nouveau sur pied?


Ce n’est alors qu’elle se rendit compte qu’elle était perdue. Elle se trouvait à terre, dans une ruelle sombre qu’elle ne connaissait pas, dans un quartier qu’elle ne connaissait pas non plus. Elle avait perdu le compte des rues qu’elle avait parcourue. Elle se releva péniblement, vidée de ses forces. Cette fois je suis vraiment plus bas que terre...

Et évidemment elle avait parlée trop vite. En un instant, elle fut encerclée par un groupe d’hommes d’allure peu engageante. Il s’agissait d’une groupe de cinq hommes, vêtus de haillons, à la démarche hésitante et aux visages couverts par des capuches en lambeaux. Seuls leurs yeux ressortaient de la pénombre, la fixant en silence.

Irina tenta de s’échapper malgré son état mais elle fut vite rattrapée par ses agresseurs. Ils la jetèrent violemment contre le mur toujours sans prononcer le moindre mot. Elle resta à terre, sonnée, attendant son heure tandis qu’ils s’approchaient d’elle. Elle ferma les yeux afin de ne pas les voir arriver sur elle.

 

Elle attendit pendant ce qui lui sembla une éternité que quelque chose se passe, avant d’oser ouvrir les yeux. Elle se décida finalement à entrouvrir les yeux et découvrit ses agresseurs, terrifiés, alors que l’un des leurs agonisait au sol. Devant lui se tenait une ombre tout de noir vêtu, la même ombre que celle qui l’avait attrapée ce jour là, il y avait si longtemps, qui avançait maintenant vers eux. Son visage était dissimulé dans la pénombre. Les “agresseurs” tremblait comme des enfants apeurés alors qu’il avançait lentement vers eux. Nathaniel apparut alors dans la lumière et se mit à sourire, d’un sourire terrifiant, froid comme la mort. “Alors, qui sera le suivant?”

25 avril 2015

Le cycle des brèches (3)

3- L’enfer monotone

 

En fin de journée, Rin se retrouva devant le parvis du lycée, éreintée et de mauvaise humeur. En effet, ses “fans” avaient encore une fois fait preuve de créativité et avaient tagué des insultes sur son casier à la peinture rouge sang. Mika avait tenté sans succès de lui remonter le moral mais en vain. Le pauvre, pensa t elle, ce doit être une corvée pour lui de trainer avec quelqu’un comme moi.

Mika avait fini plus tôt, la laissant seule. Elle se dirigea donc vers le métro, perdue dans ses pensées. Elle avait de plus en plus de mal à croire en ce qu’elle avait vu. Elle devrait peut être aller consulter un psy, comme le lui avait conseillé son ami. Après tout cela faisait près d’un an qu’elle tentait de combattre ses démons seule. Elle avait peut être besoin de l’aide de quelqu’un pour arriver à passer tout cela. Mais pourquoi avait elle vue Nathaniel dans ce cas? Ils n’avaient jamais été particulièrement proche au contraire de bon nombre de victimes, parmi lesquels se trouvaient certaines de ses meilleures amies.

C’est ainsi que perdue dans ses pensées, elle sortit du métro et se dirigea machinalement en direction de son appartement. Elle avait emprunté ce chemin tant de fois qu’elle ne prenait même plus garde à la direction qu’elle empruntait, laissant ses jambes la guider à destination. Le temps se rafraîchissait enfin, délaissant les étouffantes soirées estivales au profit des douces et fraîches soirées d’automne. Irina avait toujours aimé l’automne, que ce soit le climat doux qui régnait durant cette saison ou même la beauté éphémère des arbres prenant doucement de la couleur, rougissant discrètement au fil des jours.

 

Pendant qu’elle divaguait, ses pas l’avaient menés à destination, et elle gravissait à présent les marches menant à son appartement. Elle s’arrêta un bref instant devant la porte rustique avant de tourner la poignée. En pénétrant dans la pièce, elle fut instantanément frappée par le silence. Ce silence pesant qui l’accueillait chaque soir à son retour, l'absence de sa mère laissant un vide béant dans leur foyer. En effet,a pauvre mère travaillait de nuit afin de pouvoir payer leurs factures. Irina avait à plusieurs reprises suggéré de prendre un travail d’été afin de l’aider, mais sa mère avait toujours refusé “Il faut profiter de sa jeunesse tant qu’elle est encore là, et laisser les parents s’occuper de ces soucis” disait elle.

 

En attendant, après un rapide repas, elle décida d’attaquer ses devoirs suite à un  soudain et improbable élan de bonne volonté. Elle sortit donc son agenda, bien décidée à s’avancer sur ses devoirs lorsqu’elle vit en bonne position un devoir de quinze page en économie. Elle décida alors de se pencher dessus avec sérieux, avant de se rendre compte que l’énoncé semblait être écrit en chinois. Et comme tout élève motivée qui se respecte, elle décida d’allumer sa télévision. Nan mais faut pas rêver non plus…

Elle enchaînait ainsi le fameux cycle “métro - boulot - dodo” exception faite du fait qu’elle ne bénéficiait même pas des périodes de sommeil pour se consoler de l’ennui occasionné par le reste des journées. Pour parachever cette journée magistrale, Irina reçu un message de Mika l’informant qu’il ne pourrait pas venir en cours le lendemain pour des raisons de santé. Il ne manquait plus que ça se dit elle. Demain, elle ne pourrait même pas compter sur le soutien de son seul véritable ami… De plus, les jours défilant, elle avait de plus en plus de mal à supporter les agissements de ses camarades ainsi que ses “hallucinations”. Elle avait peur de lâcher prise bientôt.

 

La soirée dura ainsi jusqu’à ce qu’elle décide d’aller se coucher. Elle entra donc dans sa chambre, se préparant pour une nouvelle nuit d’insomnies, de flammes et de piano. Pas étonnant qu’elle progresse si vite, elle y passait littéralement ses nuits. Mais alors qu’elle s’allongeait, elle eut un curieux sentiment, comme un étau enserrant sa poitrine, une vive inquiétude mêlée à un profond chagrin, sans qu’elle parvienne à mettre la main sur le problème. Elle s’endormit donc, d’un sommeil agité. Cependant, cette nuit là, ses cauchemars furent plus violents, comme si son subconscient réagissait aux épreuves qu’elles avait subies dans la journée. Irina finit par se réveiller en sursaut, entourée par les flammes. Sa chambre brûlait.
















25 avril 2015

Le cycle des brèches (2)

2- La survivante

 

Elle avait eu beau crier à Mika que Nathaniel était là, qu’elle l’avait vu, il refusa de la croire. Et comment lui en vouloir, il avait disparu en un instant. Elle seule semblait l’avoir vu. Comment la croire, dans ce cas? Pourtant, Irina avait besoin de savoir que quelqu’un d’autre avait survécu à tout cela. Qu’elle n’était pas aussi seule qu’elle le pensait.

Sa vie était devenue un enfer après qu’elle est été retrouvée dans le cratère fumant. Les gens avaient commencé à la regarder de travers dans la rue, elle la survivante, la seule et l’unique. Des bruits de couloirs avaient commencé à courir dans son nouveau lycée, à croire qu’elle aurait été la cause de l’explosion du lycée, et même de toutes les autres ayant eu lieu tout autour du monde ce jour là. Et évidemment tout les suiveurs avaient écouté la rumeur, aussi improbable soit elle.

La moitié du lycée la haïssait pour la simple et bonne raison qu’elle avait survécu, elle et aucun autre, pas un de leurs amis, de leurs frères et soeurs. Ils la haïssaient car il leur fallait quelqu’un de responsable à tout cela.

 

Elle ressassait tout cela en allant en cours, se demandant si elle n’était pas en train de devenir folle. Après tout ce qu’elle avait vécu, ce serait logique après tout. Elle n’avait jamais été très solide de nature. Et pourtant il avait l’air si réel…

Distraite par ses pensées, elle avança machinalement et ne s’aperçut du cours qu’elle avait qu’en rentrant dans la salle de classe. Economie, manquait plus que ça…

Irina avait une sainte horreur des cours d’économie, qui avaient le don de l’agacer. Le professeur, en particulier, lui donnait envie de crier tellement il lui était antipathique. Elle s’installa donc, tachant de passer l’heure du mieux qu’elle le pouvait. Elle commença donc à discuter avec un de ses voisins de classe, un garçon à la personnalité  aussi transparent qu’une feuille de papier calque mais qui au moins ne cherchait pas constamment à lui pourrir la vie. Au bout d’une demi heure, elle remarqua que le garçon en question la reluquait, ce qui eu au moins le mérite de la surprendre. Et pour cause, elle ne s’était jamais considérée comme une personne attirante. Elle était petite, mesurant à peine un mètre soixante quatre, avec une chevelure brune ondulée dont elle n’avait jamais pris la peine de s’occuper, les laissant pousser à outrance. Elle était sèche comme un brindille pour reprendre les mots de Mika et n’avait même jamais accordé la moindre importance à son look. Mika, justement, n’avait jamais paru attiré par elle et l’avait toujours considérée comme sa petite soeur.

“Mademoiselle Levesque, je vous saurais gré de cesser ces palabres et de vous recentrer sur notre cours, il s’agit d’une question de déontologie”.

Encore ce crétin, s’il croit qu’il a l’air intelligent  à parler comme ça…

Rin acquiesça d’un air penaud en proférant les excuses les plus hypocrites qu’elle avait jamais prononcées. Une fois le professeur retourné face à son cher tableau, elle vit Mika au premier rang en train de se moquer d’elle et lui tira la langue en retour. Elle tâcha alors de faire au moins semblant d’accorder son attention au professeur. Elle commença à griffonner distraitement sur son cahier. Elle aimait composer ses propres mélodies, à tel point qu’elle écrivait même parfois sans s’en rendre compte, par réflexe.

 

L’heure continua ainsi à un rythme impossible, à croire que son professeur parlait au ralenti. Au bout de ce qui lui sembla une éternité, la sonnerie vint la délivrer de son calvaire et elle sortit de la salle, profitant de l’occasion pour donner un petit coup de coude à son ami en guise de représailles. En avançant vers son prochain cours, elle entendit des insultes murmurées dans son dos qu’elle s’efforça d’ignorer comme un nuisance constante à laquelle on essaie de s’habituer sans jamais y parvenir complètement.

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25 avril 2015

Pourquoi Terminator Renaissance est décevant

Aujourd'hui j'ai décidé de vous faire part de mon avis concernant Terminator Renaissance, le quatrième volet de la saga. A l'occasion de la sortie du cinquième film en début d'été, j'ai pensé qu'il serait intéressant de revenir sur ce film, considéré par beaucoup comme le moins bon des quatres films déja sortis. En tant que fan de la saga Terminator, je tiens à vous prévenir que je ne vais pas me priver pour critiquer ouvertement tout les points de ce film qui le méritent et pour spoiler à fond.

Pour commencer, il me semble nécessaire de faire une brève présentation de ce film. Sorti en 2009 et réalisé par McG, Terminator Renaissance est le premier épisode de la saga à se dérouler entièrement dans le futur, où l'on a le déplaisir manifeste de suivre le personnage de Marcus Wright, joué par Sam Worthington, qui se réveille mystérieusement dans l'environnement inhospitalier qu'est devenue la Terre, alors qu'il va faire la rencontre de Kyle Reese, un jeune résistant...

Je sais que dit comme ça, le film a l'air cool. Et pour cause, le film avait tout pour cartonner, entre son casting qui compte tout de même Sam Worthington (Avatar) et Christian Bale (Dark knight trilogy), son contexte post apocalyptique, et même son histoire de base (c'est un terminator quand même !). Malgré cela, le film est décevant.

Tout d'abord, le personnage de Worthington est transparent. On est censé nous présenter un personnage qui se réveille dans un monde post-apocalyptique bourré de machines tueuses, dont les souvenirs paraissent douteux. Par ailleurs, sa nature d'hybride mi-homme mi-cyborg aurait pu être explorée. Au final, le personnage est vide. Il est badass, mais ... creux. Tout d'abord, il doit être choqué par son environnement allez, deux minutes, ensuite il est la solution à tout les problèmes et sa nature est à peine survolée. Il doit bien être choqué pendant une scène de trois minute avant de dire à Skynet d'aller voir ailleurs. Concernant l'autre protagoniste principal, ce n'est même pas la peine. Le jeu de Christian Bale est tel qu'il aurait dû jouer le rôle du terminator, ce qui d'ailleurs aurait corrigé quelques problèmes. Il est cencé être le futur chef charismatique des résistants et il se fait dégommer par UN T-800. On aura beau me rétorquer que c'est le premier modèle du genre, admettez quand même que s'il galère autant à en battre un seul, le futur risque d'être sombre ! 

D'ailleurs à propos de T-800, j'imagine que vous avez dû remarquer le gros problème de casting du film. OU EST ARNOLD SCHWARZENEGGER ? Car oui, il s'agit du seul film terminator sans l'acteur fare de la saga, trop occupé par ses obligations de gouverneur. Et comme il fallait bien faire apparaître le T-800, le studio a fait appel à une réplique en effet de synthèse de l'acteur. Et que dire de cette réplique si ce n'est qu'elle est ignoble. Le tout empeste le numérique et on voit bien que c'est du fake. D'ailleurs le réalisateur était bien conscient que ce procédé ne fonctionnerait pas puisque le faux governator doit bien apparaître une minute à l'écran avant de se faire cramer le visage au lance grenade, ce qui donne d'ailleurs lieu à l'une des seules scènes intéressantes du film.

Et on en vient à l'un des plus gros problème de Renaissance, ce film est mou. Vu le budget colossal du film (200 millions de dollars), on aurait tout de même pu s'attendre à un minimum d'intensité. Les scènes d'actions manquent cruelllement d'intensité et l'environnement de guerre futuriste est inexploité. Pour vous donner une petite idée de l'ennui de ce film, il en fait moins en 2 heures que la bande annonce de Genysis en 2 minutes de combat dans le futur. Et cela n'a rien à voir avec les contraintes techniques, j'en veux pour preuve l'introduction de Terminator 2 qui nous mettait directement dans une ambiance de guerre. Un petit exemple simple de cela réside dans la première scène où Marcus se bat contre in T-600 (une version moins évolué des machines des films précédents). Le combat est chiant. A peine arrivé, l'erzatz de T-800 se fait chopper les jambes avant de se faire écraser par une enclume, le tout en 1.05 minute montre en main. On peut regretter la poursuite d'une demi heure de Judgement Day.

Malgré toute mes remarques, le film n'est pas une purge totale, c'est à relativiser. Les effets spéciaux sont corrects (enfin presque), l'histoire explore plus en profondeur la relation homme-machine, on peut enfin voir le futur de John Connor et l'hommage aux précédents opus est bien présent, notamment à travers des phrases cultes telles que le légendaire "I'll be back" ou encore le "come with me if you want to live" de Kyle Reese. Le film peut se laisser regarder pour peu que l'on ne fasse pas trop attention à ce que l'on regarde. Mais lorsque l'on parle du successeur d'une des trilogies de science-fiction les plus importante de l'histoire, on voit clairement un fossé.

Voilà, c'était ma critique assez virulente de Terminator Renaissance, j'espère qu'elle vous a plu. Je ferais bien évidemment un article sur Terminator Genysis cet été, en espérant que l'on aura le droit à mieux. Bye !

 

24 avril 2015

Mon avis sur Fast and Furious 7

Bienvenue dans ce tout nouveau topic que j’inaugure sur le blog et qui sera consacré à mes diverses critiques de séries, anime, séries et ainsi de suite...*

Aujourd’hui nous allons donc commencer par une des plus grosses sorties du printemps 2015, j’ai nommé Fast and Furious 7 !

Tout d’abord, je tient à préciser qu’il s’agit uniquement de mon point de vue purement subjectif de spectateur lambda. Je vous invite donc à voir le film et à vous forger votre propre idée.

 

Fast and furious 7 est donc un film américo-japonais réalisé par James Wan, un réalisateur sino-malaysien principalement connu pour ses réalisations dans le genre horrifique, étant donné qu’il est à la tête de la saga Saw, mondialement connue ... et dont je n’ai pas vu le moindre épisode. Il s’agit donc du premier film du réalisateur que j’ai l’occasion de voir ainsi que son premier film dans ce domaine. Le film nous montre la guerre menée entre le groupe de Dominic Toretto et Deckard Shaw, le "grand méchant frère" d'Owen Shaw, l'antagoniste du sixième volet, en quête de vengeance.

Premièrement et pour expliquer mon point de vue concernant ce film, il est nécessaire de rappeler que FF7 fait partie de cette catégorie de blockbuster que l’on pourrait qualifier de “bourrin”, il s’agit donc d’un film d’action à très gros budget du haut de ses 250 millions de dollars ( pour rappel, le premier volume avait un budget de moins de 40 millions de dollars .) Son but est clairement le divertissement de masse à travers le plaisir de voir des courses de voitures et des explosions, bien que celui ci diffère un peu des précédents sur un point que j’évoquerais un peu plus tard. Partant de là, on peut dire que le film remplit clairement son objectif ! Les scènes d’actions sont divertissantes et bien filmées, les acteurs remplissent bien leur rôle et le film nous balance de la testostérone en masse jusqu’à plus soif. Le film tient sa promesse d’aller encore plus loin que ses prédécesseurs en se renouvelant afin de nous montrer autre chose que de simples courses de voitures.

Le film sait d'ailleurs exploiter ses personnages, qui ont pour la plupart droit à des développements intéressants, en particulier Brian et Letie qui évoluent beaucoup pendant le film. Au contraire du personnage de Roman Pierce, dont le seul rôle est d'être le comic relief du film,  devient franchement agaçant au bout d'un moment.

 Malheureusement, et c’est là le GROS défaut de ce film, il envoie complètement balader les règles élémentaires de la cohérence ! Car oui et rien que cela détruit une grosse partie du charme du film, LES VOITURES NE VOLENT PAS ! Je ne spoile rien, c’est dans la bande annonce. Le film envoie valser les lois de la gravité comme si de rien était, et trois fois qui plus est !

On pourra me rétorquer que le film fait appel à la suspension consentie de l’incrédulité du spectateur ( qui pour rappel permet de mettre de côté son scepticisme face à une oeuvre de fiction afin de pouvoir se plonger dans son univers ), mais il y a des limites au delà desquelles plus personne n’y croit, surtout si l’oeuvre prend place dans un décor réaliste comme celui ci.

Bien évidemment, tout ceci est voulu et parfaitement assumé par le réalisateur qui nous le montre notamment en faisant répéter à divers personnage la phrase “ Les voitures ne volent pas”. Comme je l’ai dit plus haut, le film veut juste nous divertir, rien de plus.

 

Enfin, il est nécessaire selon moi de rappeler que le film a dû faire face à la tragique disparition de Paul Walker, un de ses acteurs principaux, qui n’a pas eu le temps de finir toutes les scènes dans lesquelles il devait apparaître. Pour remédier à cela, le studio s'est débrouillé pour remplacer l’acteur dans les scènes manquantes grâce à des effets spéciaux appliqués sur les visages des frères de l’acteur. Et il faut reconnaître que l’effet est plutôt réussi, on ne sent pas le visage retouché aux SFX contrairement à d’autres films ( n’est ce pas Terminator Renaissance ) ce qui est assez appréciable. Enfin, et sans spoiler encore une fois, je dois dire que la fin trouvée par les réalisateurs à l’histoire de Brian O’Conner est parfaite. En y réfléchissant, on se rend compte que c’est la fin la plus logique que les scénaristes pouvaient trouver, concluant naturellement l’histoire du personnage et laissant le champ libre au prochain volet, déjà prévu pour 2017.

 

En conclusion, FF7 est un bon film d’action, qui remplit ses promesses en matière de divertissement malgré quelques incohérences, tout en rendant un bel hommage ( ainsi qu’une bonne fin ) à Paul Walker et à son personnage.


Bien, cette première critique est maintenant terminée, je tiens d’ailleurs à m’excuser pour d’éventuels défauts, je vous invite donc à m’en faire part dans les commentaires afin que je puisse tenter de m’améliorer pour la prochaine fois !



24 avril 2015

Mes publications twinoid !

Un petit message rapide histoire de vous dire que je publie également mes histoires sur un site d'écritures et de role play nommé Twinoid. Le cycle des brèches y est notamment présent et en meilleur avancement que sur ce site nouvellement créé. Je vous invite donc à jeter un coup d'oeil.

Voici le lien:

http://twinoid.com/tid/forum#!view/11|thread/44851499?p=1

24 avril 2015

Le cycle des brèches (1)

1- Nuit solitaire

 

Irina se réveilla en sursaut, terrifiée et au bord des larmes. Elle tremblait. Elle faisait ce cauchemar quasiment toutes les nuits. Il la hantait, la poursuivant tant et si bien qu’elle en venait à craindre chaque soir le moment où elle devrait fermer les yeux.

Chaque jour n’était plus qu’une angoissante attente de ces visions nocturnes qui la laissaient pantelante et la fatiguaient un peu plus chaque nuit. Quasiment un an s’était écoulé depuis les évènement du 14 octobre, le jour du “Jour des larmes” comme ils disaient aux infos. Pourtant elle en rêvait encore chaque nuit.

 

Elle jeta un oeil à son réveil. A peine 4 heures du matin… Que devait elle faire? Se rendormir?  Cette simple pensée l’horrifia. Non, de toute façon elle n’arriverait plus à se rendormir après ça. Elle préféra quitter son lit, enfila une robe de chambre et après un instant d’hésitation,  quitta sa chambre. Elle prit garde à ne pas faire de bruit afin de ne pas réveiller sa mère. Elle se dirigea lentement vers la pièce qui se trouvait au fond du couloir et ferma la porte derrière elle. Elle vivait avec sa mère dans un bel appartement à Paris. Les murs y étaient fins et elle avait pris l’habitude de se déplacer silencieusement au fil des années. Derrière cette fameuse porte se trouvait une pièce de petite taille et assez peu meublés. A part une étagère et une petite tablette, la pièce n’était occupée que par un piano droit assez ancien, constituant son seul compagnon durant ces longues heures d’insomnies. Elle se positionna sur le petit tabouret et brancha son casque sur l’instrument. Elle se mit à pianoter doucement sur les touches, d’abord de manière hésitante, puis avec de plus en plus d’assurance et du piano s’échappa alors une douce mélodie, belle et triste, un hymne à sa solitude résonnant dans la nuit.

 

“Tu as bien dormi ma chéri?” s’exclama sa mère en la voyant entrer dans la salle à manger. Si elle savait… Irina avait passé toute la nuit à jouer dans sa salle de musique, combattant le sommeil durant de longues heures avant de finalement s’assoupir, sa tête posée contre son piano. Elle était sorti de sa torpeur vers 6 heures du matin et avait réintégré sa chambre avant le réveil de sa chère mère:

    “A merveille, mentit elle,j’ai dormi comme un bébé!!

  • Tant mieux, répondit sa mère avec un sourire de tendresse, tu as une longue journée aujourd’hui.

  • Il faut vraiment que j’y aille? fit Irina avec une moue, tu sais que je ne m’y sens pas bien.

  • Je le sais bien, lui rétorqua sa mère, mais il faut que tu continue à essayer d’avoir une vie normale, après ce qui s’est passé.

  • Très bien…”

Sa mère, Sarah, avait toujours eu le dernier mot dans chacune de leurs conversations. Grande et belle, son visage affichait toujours un sourire pétillant et aimable encadré par de beaux cheveux noirs, coupés court qui lui arrivait aux épaules. Lorsque son père les avait quittés sans explications lorsqu’elle était jeune, sa mère avait tenu le coup pour sa fille. Elle avait pris un second emploi pour ne pas perdre leur foyer et avait assuré l’éducation de sa fille à elle seule.

Irina lui en était reconnaissante et l’avait toujours témoigné un profond respect. Pour cette raison, elle essayait de ne pas trop l’inquiéter au sujet de ses insomnies, en prétendant qu’elle avait “quelques problèmes de sommeil” alors qu’elle n’avait pas réussi à faire une nuit complète depuis près d’un an.

“Bon j’y vais, soupira Irina, je vais être en retard et Mika va encore m’en vouloir.”

Et en effet, Mika l’attendait dans le hall d’entrée, l’air passablement ennuyé:

 

   “La prochaine fois que tu as une panne de réveil, essaie au moins de me prévenir, lui dit-il avec un air à la fois agacé et amusé , histoire que je poireaute pas sous la pluie.

     -Tu m’as l’air bien sec pourtant, lui fit -elle remarquer, et puis tu pourrais au moins sonner avant de rentrer.

      - A quoi ça servirait d’avoir la clé sinon, lui rétorqua-t-il en sortant, et puis comme je doit t’attendre tous les jours…

       - Désolé, j’ai encore fait des cauchemars hier, confessa t-elle d’un air distrait, Je me suis réveillée tard.

      -  Encore le même? lui demanda son ami, inquiet. Tu devrais peut être aller voir quelqu’un, ça fait presque un an.

             - Bof, j’y crois pas à ces trucs, dit elle en avançant dans la rue, et puis je t’ai toi pour ça.

          -Dans ce cas tu pourrais me payer, Rin, plaisanta-t-il.”

 

Ils faisaient route vers leur lycée, et parlaient de choses et d’autres, comme les deux amis d’enfance qu’ils étaient. Et pour cause, Mika avait été son tout premier et seul véritable ami à l’école, et l’avait toujours soutenu quelque soient ses problèmes. De son véritable nom Michael Nguyen, il était à peine plus grand qu’elle du haut de son mètre soixante dix. Aux doux traits asiatiques, ses cheveux ébouriffés et son regard timide le rendaient distant. En revanche, une fois que l’on apprenait à le connaître, il dévoilait un coté survolté et éternellement enjoué qui avait toujours plu à Irina. Mais surtout, il évitait toujours de faire allusion à l’explosion, car il savait que cela lui rappelait de mauvais souvenirs et surtout, que chacune de leurs conversations à ce sujet menait à la même éternelle question. Pourquoi était elle la seule survivante?

Ils arrivèrent finalement face à leur établissement après plus d’une heure de transport et s'apprêtaient à traverser la rue, une vision stoppa la jeune fille dans sa lancée. Elle resta là, comme figée sur le trottoir, sous le regard inquiet de Mika. Non, c’est pas possible, il peux ne pas être là…

Et pourtant, Il était là, à la fixer avec le même regard, si triste et si profond.

Nathaniel se tenait face à elle.



24 avril 2015

Le cycle des brèches

Le cycle des brèches

Le jour des larmes

 

http://twinoid.com/tid/forum#!view/11?p=2%7Cthread/44851499

 

Prologue

 

Irina avait l’impression de s’être retrouvée là des centaines de fois, au milieu du couloir de son lycée, lorsque tout était arrivé. On était au milieu de l’automne, le 14 octobre. Le temps commençait à refroidir et il pleuvait sans cesse. Elle avait les os gelés et tremblait de froid même à l’intérieur. Elle parlait avec ses amies des vacances à venir, d’halloween et de tout les devoirs qu’elles avaient. Mais La jeune fille n'écoutait que d’une oreille. Pour une raison qui lui était inconnue, elle avait du mal à respirer, comme si un étau enserrait sa poitrine. Elle sentait bien que quelque chose était en train de se produire, comme si elle s’était déjà trouvée là, comme si quelque chose clochait, sans qu’elle puisse dire quoi. Elle chercha alors à se distraire et commença à scruter aux alentours.

 

Son regard se posa sur l’autre bout du couloir. Les élèves se mêlaient les uns aux autres, tous semblables à ses yeux. Ils étaient regroupés tout le long du couloir en différents groupes. Pourtant, au milieu de cette foule, se tenait Nathaniel Claire, un jeune garçon, grand et mince comme une tige, aux longs cheveux d’ébène, au regard d’obsidienne et au teint diaphane, seul au milieu de la foule jetant des regards tristes et empreints de solitude autour de lui. Elle n’avait jamais beaucoup parlé avec lui bien qu’ils se connaissent depuis de nombreuses années et qu’ils aient souvent été dans la même classe. Elle avait toujours eu peur de le déranger, à cause de l’air ennuyé, voire agacé qu’il affichait toujours lorsque les autres élèves s’adressaient à lui. Pourtant, il avait toujours montré une certaine gentillesse maladroite et timide  à son égard, comme s’il avait peur de trop se rapprocher d’elle ou de quiconque. Il portait comme à son habitude, une tenues aux nuances sombres  qui créait un contraste intéressant avec sa peau d’ivoire.

 

Pendant qu’elle le dévisageait avec une indiscrétion flagrante,elle n’avait pas remarqué que les élèves avaient commencé à bouger, se rendant tous progressivement dans leurs classes respectives. Lorsqu’elle se retourna, elle remarqua que Nathaniel et ses amies avaient disparues à leur tour, la laissant seule à déambuler dans les couloirs à la recherche de sa salle. Son coeur se serra à nouveau, comme s’il sentait l’approche d’un péril.

 

C’est alors que son monde se mit à brûler.

 

En un instant les flammes avaient envahi son champ de vision, balayant tout le reste de son regard, une gigantesque explosion ravageant sa réalité. Le maelström de flammes approchait d’elle comme au ralenti, comme si le monde avait ralenti sa course autour d’elle. Elle resta ainsi, les quelques secondes la séparant de son funeste destin lui paraissant une éternité, alors qu’elle restait là, comme paralysée, à fixer les flammes. Alors que l’explosion allait la rattraper, elle se sentit comme soulevée, arrachée au sol et à sa torpeur. En se retournant, elle eut juste le temps d’apercevoir une forme noire, telle une ombre, l’attraper par le col pour la tirer loin des flammes. Et soudain tout devint noir.

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